Analyste du marché et de la chaîne de valeur – Approche d’évaluation progressive (831683)

  • Location:
  • Salary:
    negotiable / YEAR
  • Job type:
    FULL_TIME
  • Posted:
    2 months ago
  • Category:
    Audit and Oversight, Evaluation
  • Deadline:
    01/03/2024

JOB DESCRIPTION

AVIS DE VACANCE DE POSTE INTERNE ET EXTERNE

TITRE DU POSTE : Analyste du marché et de la chaîne de valeur – Approche d’évaluation progressive pour informer les réfugiés maliens et les communautés d’accueil dans le district de Bassikounou, région de Hodh Ech Chargui, Mauritanie, sur les moyens de subsistance durables et les stratégies d’autosuffisance.
TYPE DE CONTRAT :

GRADE :

Consultant International

Niveau 2

LIEU D’AFFECTATION : Nouakchott, Mauritanie
DUREE : 5 mois

Le PAM promeut l’égalité du genre et s’engage à atteindre la parité dans ses bureaux pays et régionaux.

Les candidatures féminines sont vivement encouragées.

A PROPOS DU PAM

Le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) est la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde.

La mission du PAM est d’aider le monde à atteindre l’objectif Faim Zéro d’ici 2030.

Chaque jour, le PAM travaille pour s’assurer que les populations les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, puissent avoir accès aux aliments nutritifs dont ils ont besoin pour mener une vie productive et saine.

Avez-vous des compétences en matière d’engagement communautaire ?

Avez-vous de l’expérience dans la compréhension des problèmes des réfugiés ?

Avez-vous de l’expérience dans le développement des moyens de subsistance ?

Avez-vous des compétences en matière de coordination et de partenariats ?

Si oui, alors ce poste est le vôtre. Une excellente opportunité pour devenir membre à part entière d’une équipe diversifiée et passionnée, qui travaille sur des projets variés contribuant directement à l’assistance aux bénéficiaires.

CONTEXT ET OBJECTIF

Le district de Bassikounou, dans la région du Hodh Ech Chargui en Mauritanie, est confronté à une situation critique, avec plus de 91 000 réfugiés maliens résidant dans le camp de réfugiés de M’bera. Cette population de réfugiés, dont les femmes représentent 54 %, reste très dépendante de l’aide humanitaire pour répondre à ses besoins fondamentaux (nourriture, soins de santé, abris et autres services essentiels), et doit faire face à d’importants défis pour parvenir à l’autosuffisance et à des moyens de subsistance durables. En outre, les communautés d’accueil environnantes sont également confrontées à une grande pauvreté et à l’insécurité alimentaire, exacerbées par l’afflux de réfugiés qui met à rude épreuve des ressources déjà limitées.

Après une décennie d’aide humanitaire, il est devenu évident que l’approche actuelle basée sur les secours dans le camp de M’bera n’est pas viable en raison des pénuries de financement, des impacts du changement climatique et des conflits régionaux en cours. L’augmentation de la population de réfugiés et la prolongation de leur séjour nécessitent une évolution vers des moyens de subsistance durables à long terme, tant pour les réfugiés que pour les communautés d’accueil. La dépendance excessive à l’égard de l’aide humanitaire n’est pas une solution viable à long terme. Les projets antérieurs de subsistance à petite échelle n’ont pas réussi à produire des effets et des avantages durables. En outre, les changements liés au climat ont exacerbé la pénurie de ressources, aggravant les tensions entre les réfugiés et les communautés d’accueil. Il est donc urgent de faire passer les réfugiés et les communautés d’accueil de la dépendance à l’égard de l’aide humanitaire à l’autosuffisance, tout en améliorant les moyens de subsistance.

Outre les défis susmentionnés, il est impératif d’envisager soigneusement les conséquences négatives potentielles de la construction d’un mur autour du camp de Mbera. Cela pourrait limiter la mobilité des réfugiés, ce qui aurait un impact sur le commerce, l’accès au marché, les opportunités d’emploi et les services essentiels tels que les soins de santé et l’éducation, en particulier pour les hommes et les femmes dont les schémas de mobilité sont différents. La fermeture du camp pourrait avoir un impact significatif sur les moyens de subsistance et les conditions de vie des réfugiés et des communautés d’accueil.

Objectif

L’objectif principal est d’établir une communauté plus structurée et plus autonome, en mettant l’accent sur la création d’emploi et la génération de revenus durables. Les partenaires humanitaires, l’administration locale et les donateurs ont pour objectif de transformer le camp de M’bera en une ville bien planifiée dotée d’une infrastructure améliorée, ce qui rendra les réfugiés moins dépendants de l’aide et plus autonomes sur le plan économique. Dans ce contexte fragile, il est important d’utiliser au mieux les ressources existantes. Par conséquent, depuis janvier 2022, le PAM fournit une assistance ciblée aux personnes se trouvant dans le camp, visant à servir les réfugiés classés comme les plus vulnérables (groupe 1). Si l’aide humanitaire reste cruciale pour les ménages réfugiés les plus vulnérables, investir dans l’autonomie des réfugiés classés dans le groupe 2 (modérément vulnérables) les aidera à subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles pendant les périodes difficiles et réduira la charge globale sur les ressources existantes et l’aide humanitaire. En outre, étant donné que le camp est situé dans une zone semi-désertique sujette à la sécheresse et dépourvue de services essentiels, les réfugiés ont le potentiel de stimuler la croissance économique et de développer la région, en créant de la valeur ajoutée.

Pour concrétiser cette vision, il est essentiel de bien comprendre le contexte socio-économique local, notamment les activités économiques et de subsistance en cours, les compétences, les possibilités d’emploi, la demande du marché et l’analyse des consommateurs. Il est particulièrement important de mettre l’accent sur les activités et les besoins des femmes et des jeunes réfugiés et des communautés d’accueil. Les résultats de cette analyse du contexte socio-économique permettront d’identifier des voies potentielles de soutien aux moyens de subsistance, de promouvoir une plus grande autonomie et d’informer les stratégies de génération de revenus durables et de développement économique local.

Afin d’acquérir une compréhension approfondie, une approche d’évaluation en deux phases est proposée dans les présents termes de référence. La première phase comprend une exploration complète du contexte afin d’identifier les opportunités et les défis. La phase suivante consistera en des analyses spécifiques visant à apporter un éclairage crucial.

L’objectif principal de ces évaluations est de faciliter le développement de stratégies de subsistance et de plans d’action intégrés et sensibles au genre pour permettre l’autonomie des réfugiés maliens et des communautés d’accueil dans le district de Bassikounou, en Mauritanie, et plus particulièrement dans le camp de réfugiés de M’bera. Ces stratégies viseront à guider la transition de la dépendance à l’aide vers l’autonomie, en se concentrant sur les activités génératrices de revenus, l’inclusion financière et le renforcement des liens avec les programmes nationaux de protection sociale du gouvernement. Plus précisément, ces évaluations serviront de base à des interventions visant à

  • Permettre à certains réfugiés de passer de l’assistance humanitaire à l’autonomie, en leur garantissant un accès à des revenus durables et à long terme au-delà de la période d’assistance.
  • Créer des moyens de subsistance durables et des opportunités d’emploi pour les réfugiés et les membres des communautés d’accueil.
  • Favoriser la cohésion sociale entre les réfugiés et les communautés d’accueil.

Objectifs spécifiques

Ces objectifs spécifiques sont conçus pour rationaliser le processus d’évaluation et garantir une analyse approfondie afin de formuler des interventions fondées sur des preuves pour développer les chaînes de valeur prioritaires, améliorer l’employabilité et augmenter les revenus durables, en s’alignant sur les opportunités génératrices de revenus identifiées.

Les objectifs spécifiques de ce travail sont les suivants :

  • Réaliser une analyse complète du contexte des réfugiés et des communautés d’accueil, y compris un examen de leur situation socio-économique actuelle, de leurs profils de vulnérabilité et des activités génératrices de revenus existantes.
  • Identifier les facteurs clés influençant la vulnérabilité socio-économique des femmes et des hommes au sein des populations réfugiées et des communautés d’accueil et proposer des critères de vulnérabilité applicables pour le ciblage des programmes.
  • Évaluer les compétences, les capacités, les intérêts, les besoins et les antécédents professionnels des groupes cibles, en mettant l’accent sur les femmes et les jeunes, tant parmi les réfugiés que dans les communautés d’accueil.
  • Évaluer et identifier les opportunités les plus appropriées pour les activités génératrices de revenus en fonction des besoins spécifiques des individus ou des groupes concernés. Il s’agit notamment d’analyser et d’identifier les secteurs, les produits de base, les demandes du marché et les chaînes de valeur susceptibles de générer des revenus, en tenant compte de leur pertinence pour les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.
  • Examiner la faisabilité, la rentabilité et l’accessibilité des possibilités d’emploi indépendant et dépendant convenant à la fois aux réfugiés et à la communauté d’accueil, en mettant l’accent sur les possibilités offertes aux femmes et aux personnes vivant avec un handicap.
  • Cartographie des parties prenantes et des initiatives des partenaires, y compris les enseignements tirés, les meilleures pratiques et les défis, afin de formuler des recommandations en vue d’une collaboration ou d’un partenariat.
  • Évaluer l’accessibilité des services et produits financiers pour les populations cibles, en mettant l’accent sur l’inclusion financière.
  • Explorer les possibilités de renforcer les liens avec certains programmes nationaux de protection sociale du gouvernement.

APPROCHE DES EVALUATIONS

Couverture géographique

Les évaluations seront menées dans le district de Bassikounou, en se concentrant sur le camp de M’bera et les communautés d’accueil environnantes, y compris les marchés voisins à la frontière avec le Mali et au Mali.

Groupe Ciblé

Les principaux groupes cibles pour ce travail seront les réfugiés maliens et les membres de la communauté d’accueil, en mettant l’accent sur les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et d’autres groupes vulnérables en veillant à la représentativité dans la mesure du possible (par exemple, l’appartenance ethnique).

Champ d’application

Pour atteindre l’objectif de renforcement de l’autonomie et d’amélioration des moyens de subsistance et des revenus des réfugiés maliens et des communautés d’accueil, les évaluations suivront une approche en deux phases, comme indiqué ci-dessous. Les évaluations s’appuient l’une sur l’autre pour fournir des informations rapides sur le contexte, suivies d’analyses d’opportunités plus détaillées pour informer la conception de la stratégie, tout en évitant les répétitions entre les phases. Cette approche permettra d’obtenir des informations complètes sur les défis et les opportunités propres à la région. En fin de compte, elle ouvrira la voie à des stratégies efficaces, intégrées et respectueuses de l’égalité des sexes, qui favoriseront l’autonomie et le bien-être des groupes cibles.

Phase I : Analyse socio-économique et contextuelle globale/générale (1-2 mois)

Au cours de la phase I, les évaluations comprennent une analyse socio-économique générale et une analyse du contexte afin de bien comprendre les conditions générales qui prévalent dans le camp et dans les communautés d’accueil qui l’entourent. Les résultats de cette phase permettront d’identifier les possibilités de création de revenus et les perspectives d’emploi, ainsi que de déterminer la nécessité de procéder à des évaluations plus approfondies au cours de la phase II. Cette phase se concentrera sur les éléments énumérés ci-dessous, qui seront présentés sous la forme d’un rapport d’inventaire détaillé assorti de recommandations qui serviront de base à la phase II :

  1. Analyse complète du contexte : Il s’agit d’examiner la situation socio-économique actuelle, les niveaux de vulnérabilité et de risques (profils de vulnérabilité), les besoins nutritionnels et la situation de la sécurité alimentaire des réfugiés et des communautés d’accueil. Elle comprendra un examen des données sur la composition et les principales caractéristiques des membres du camp de M’bera (y compris le temps passé dans le camp), le revenu des ménages, les niveaux d’éducation, les compétences professionnelles et l’accès aux ressources essentielles (par exemple, la terre, les intrants, la technologie, les produits financiers, l’information et les marchés) et aux services (par exemple, les formations, les prêts, les services de placement) pour les populations ciblées. Cet examen s’appuiera en grande partie sur les données déjà disponibles.
  2. Dynamique socioculturelle et politique : Il s’agit d’analyser les dynamiques sociales, culturelles et politiques à l’intérieur et à l’extérieur du camp, en examinant les politiques et les structures qui favorisent l’autonomie des réfugiés, l’intégration sociale et le droit au travail. Il s’agit également d’évaluer les défis potentiels liés à la promotion de la cohésion sociale entre les réfugiés et les communautés d’accueil.
  3. Analyse des micro-entreprises et des activités génératrices de revenus : Réaliser une cartographie et une analyse sexospécifiques des microentreprises, des petites entreprises et des activités génératrices de revenus existantes (activités de subsistance actuelles) parmi les réfugiés et les communautés d’accueil. Cette analyse servira de base aux interventions à court et à long terme visant à augmenter les revenus, en mettant l’accent sur l’extensibilité et la réussite à long terme.
  4. Évaluation de l’inclusion financière : L’analyse évaluera le niveau actuel d’inclusion financière parmi la population cible, y compris l’accès aux services bancaires, aux services financiers numériques et à la littératie financière. Identifier les obstacles à l’inclusion financière. Cela permettra de concevoir des formations à l’éducation financière et des services bancaires.
  5. Évaluation du marché de l’emploi : L’analyse cherchera en outre à évaluer le marché du travail afin d’identifier les opportunités d’emploi potentielles dans le contexte donné, ainsi que les programmes d’éducation et de développement des compétences. Cela implique de suivre le nombre de réfugiés (par sexe et par âge) qui ont quitté le camp, où ils sont allés et les raisons de leur départ.
  6. Analyse du marché : Une grande partie de ce travail consistera à cartographier et à analyser les systèmes de marché locaux dans lesquels les réfugiés et les communautés d’accueil sont intégrés afin de comprendre leur dynamique et les défis qu’ils posent. Cela permettra d’identifier les opportunités génératrices de revenus et la demande du marché en fonction des compétences et des intérêts des populations cibles. Il s’agit notamment de prendre en compte les règles et réglementations formelles et informelles, les normes sociales et les dynamiques commerciales et sociales dans les marchés formels et informels voisins (y compris à proximité de la frontière avec le Mali). Ces informations permettront d’identifier les secteurs potentiels, les produits de base et les chaînes de valeur ayant un potentiel de génération de revenus qui peuvent être développés, en tenant compte de leur pertinence pour les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.
  7. Cartographie et analyse des parties prenantes : Enfin, la phase I comprendra une cartographie détaillée des parties prenantes afin d’identifier les possibilités de partenariats potentiels et de tirer parti des interventions en cours pour la collaboration, en tenant compte des enseignements tirés, des meilleures pratiques et des défis. Cela permettra d’identifier les forces et les faiblesses des capacités des partenaires locaux qui soutiendront la mise en œuvre des activités génératrices de revenus identifiées. Cette analyse cherchera également à détailler les services sociaux gouvernementaux existants dans le camp et ses environs, y compris l’accès aux soins de santé et l’intégration professionnelle, afin d’identifier les lacunes et les possibilités d’amélioration.

Les résultats de la phase I permettront de déterminer les opportunités de revenus à privilégier ainsi que les chaînes de valeur à analyser plus en profondeur.

Phase II : Évaluations approfondies (2-3 mois)

La phase II comprendra des évaluations plus approfondies et spécifiques identifiées dans la phase I, qui sont essentielles pour informer les interventions clés et façonner la conception d’une stratégie globale axée sur le renforcement de l’autonomie des réfugiés maliens et des communautés d’accueil. En fonction d’objectifs spécifiques, les évaluations potentielles de cette phase pourraient inclure :

  1. L’évaluation des besoins de la communauté : Par le biais de consultations communautaires, évaluer les besoins spécifiques, les préférences, les aspirations, les compétences/capacités, les antécédents professionnels et les priorités des groupes cibles en ce qui concerne les activités génératrices de revenus potentielles identifiées dans la phase I, en mettant l’accent sur les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap. Il s’agit également d’identifier les obstacles rencontrés par le groupe cible afin d’évaluer les possibilités d’interventions inclusives. Il est important d’impliquer les communautés de réfugiés et d’accueil dans le processus de conception des activités génératrices de revenus et des programmes de protection sociale.
  2. Analyse des revenus et du marché du travail : La phase II examinera également la faisabilité, la rentabilité, l’accessibilité et l’extensibilité des possibilités de création de revenus/d’emplois et d’inclusion financière adaptées au contexte local, en mettant l’accent sur les possibilités offertes aux femmes, aux jeunes et aux personnes handicapées. Cela permettra d’explorer les sources de financement et les partenariats potentiels. Il s’agira de procéder à une évaluation approfondie du marché du travail dans les secteurs spécifiques identifiés comme pertinents lors de la phase I, en dressant la liste des profils d’emploi actuels et potentiels et des compétences nécessaires à l’intégration du groupe cible dans ces secteurs. Il s’agira également de déterminer la capacité et les performances des centres professionnels existants, le cas échéant.
  3. Analyse du secteur et de la chaîne de valeur : En s’appuyant sur la cartographie de la phase I, le PAM effectuera une analyse des secteurs et des chaînes de valeur prioritaires qui sont actifs dans la région mais qui ne sont pas en mesure de satisfaire pleinement la demande intérieure afin d’identifier les opportunités d’activités économiques. Cette sélection devrait également prendre en compte le potentiel de croissance (par exemple, la valeur ajoutée), la pertinence pour les populations cibles, les possibilités de génération de revenus (c’est-à-dire la création d’emplois rémunérés ou indépendants) et la faisabilité d’une intervention dans le secteur/la chaîne de valeur.

Méthodes de collecte des données

Les évaluations utiliseront une approche mixte, qui comprendra :

  • Un examen approfondi des données secondaires existantes (examen de la documentation existante du PAM, du HCR et d’autres partenaires du camp).
  • Des entretiens semi-structurés (consultations) pour combler les lacunes en matière d’information avec :
  • Les principales parties prenantes et les informateurs (par exemple, les représentants du gouvernement, des agences des Nations unies, des organisations internationales, des ONG, des comités des villages d’accueil, des institutions financières).
  • Les membres des communautés de réfugiés et d’accueil, les représentants et les entreprises appar
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