En appui au ministère de la Justice malagasy, le PNUD à travers le programme de renforcement de l’Etat de droit, a soutenu depuis le précédent cycle de programmation une série d’initiatives visant l’amélioration du fonctionnement des institutions judiciaires en général et les juridictions de première instance en particulier. Ainsi les acteurs au niveau des juridictions et de l’Administration pénitentiaire ont bénéficié de plusieurs actions de renforcement des capacités dans des domaines variés.
En plus des disséminations de connaissances, des appuis techniques et matériels ont été apportés aux TPI, aux Cours d’Appel des zones d’intervention, à la Cour Suprême et à l’administration pénitentiaire. Ces appuis ont permis d’outiller les structures de la Justice pour une amélioration de leur fonctionnement et des conditions de travail des acteurs et apporter des changements significatifs dans le traitement des dossiers et la gestion des procédures relatives aux affaires judiciaires. Ils ont également permis d’élargir l’accès des groupes de populations vulnérables à la justice à travers l’opérationnalisation d’un mécanisme de justice de proximité au niveau des collectivités, les TranoAroZo ou cliniques juridiques.
Dans le cadre du nouveau cycle de programmation (UNSDCF) et du nouveau Document de Programme Pays 2024-2028, le PNUD confirme la priorité qu’il a accordée à la promotion de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit à travers la Priorité Stratégique 1 dudit document (PS1 : Renforcer la bonne gouvernance, l’Etat de droit et la sécurité). L’effectivité de l’application des principes liés à cette PS constitue, en effet, sinon l’une des conditions de l’instauration d’un processus inclusif de réalisation des Objectifs de Développement Durable, du moins un levier pour accélérer et faire progresser la réalisation de ceux-ci.
Dans le secteur de la Justice, l’appui du PNUD touche principalement les domaines suivants : l’amélioration de l’efficacité des institutions judiciaires à travers le renforcement des capacités des acteurs ; la mise en œuvre des standards de services au niveau des juridictions; l’amélioration des conditions de détention et du cadre de réinsertion socioprofessionnelle dans les établissements pénitentiaires ; la consolidation du rôle de la Cour Suprême et du Conseil Supérieur de la Magistrature dans leur mission d’encadrement, de contrôle ; la consolidation et la pérennisation des mécanismes d’assistance juridique de proximité pour les populations vulnérables et la vulgarisation du droit.
A la fin de l’année 2023, une nouvelle initiative visant l’amélioration de l’accès des populations à la justice a démarré après la signature du Projet « Rapprochement de la justice formelle et de la justice informelle (Dina) pour une meilleure cohésion sociale ». Ledit projet est mis en œuvre conjointement par le PNUD, le HCDH et l’ONG MSIS Tatao. Pour réaliser les activités relevant de la responsabilité du PNUD, le projet envisage de recruter 9 Spécialistes-Points focaux du Projet, dont les tâches sont décrites ci-dessous.

Sous la supervision du/de la coordinateur (trice) de Projet basé à Antananarivo auquel il(elle) est
rattaché(e), le/la Spécialiste en mécanismes de la Justice formelle et traditionnelle :

Assure la réalisation et le suivi de la mise en œuvre des activités du Projet dans sa région d’affectation (la région d’intervention du Projet) ;
Est l’interlocuteur des acteurs régionaux (les responsables au niveau du tribunal de première instance, de la région, de la préfecture et des districts, des communes, les autorités et organisations traditionnelles, les organisations de la société civile) dans la mise en œuvre des plans de travail du Projet. Ainsi, il est le Point focal du Projet au niveau de la région ;
Assure la mobilisation et la sensibilisation des parties prenantes concernées par le rapprochement de la Justice et des Dina dans sa région d’affectation (la région d’intervention du Projet) en concertation avec les autorités judiciaires, administratives, traditionnelles ainsi que toutes les forces vives dans la région ;
Participe à la conception, à la préparation et à la réalisation des actions de renforcement capacités des acteurs régionaux concernés par le Projet ainsi que le suivi de la mise en œuvre des recommandations y afférentes ;
Organise les séances d’interactions et de partage d’expériences avec personnalités et les autres intervenants sur terrain, l’opérationnalisation d’un cadre de concertation entre les parties prenantes, l’organisation les activités de communication ;
Assure le reporting de l’ensemble des activités du Projet réalisées dans sa région d’affectation, et de tous les évènements pouvant être reliés aux thématiques du Projet ;
Assure de toutes autres tâches relatives à l’atteinte des objectifs et résultats du Projet.

Valeur intrinsèque :
Démontrer son intégrité en se conformant aux valeurs et aux normes morales de l’ONU ;
Favoriser la vision, la mission, et les buts stratégiques du PNUD ;
Démontrer sa capacité d’exercer dans un environnement ne tenant pas compte de la différence culturelle, de genre, de religion, de race, de nationalité et de sensibilité ;
Démontrer de la rigueur dans le travail, une grande disponibilité, une aptitude au travail en équipe et un esprit d’initiative développé.

Gestion de la connaissance :
Aptitude à favoriser la gestion de la connaissance au sein du PNUD et à faciliter l’assise d’un environnement d’apprentissage dans le bureau par sa propre conduite et son comportement ;
Aptitude à contribuer au renforcement des capacités l’équipe sous sa supervision.

Compétences fonctionnelles :
Aisance dans la communication écrite et orale ;
Aptitude à établir des bonnes relations avec les partenaires et à produire des réponses rapides et adéquates ;
Excellente capacité d’analyse et de rédaction de notes de synthèse.

poste de responsabilité au niveau national (emploi public ou privé, emploi dans les organisations de la société civile, dans les professions libérales) ;
Expérience réussie dans les thématiques liées à la consolidation de la paix, la prévention de conflits serait un atout ;
Capacité à travailler de manière inclusive et collaborative avec un éventail de partenaires, notamment des membres des communautés de base, des organisations de la société civile (femmes, jeunes) et des autorités à différents niveaux ;
Capacité à travailler et à s’adapter de manière professionnelle et efficace dans un environnement difficile ;
Compétences techniques en communication écrite et orale (y compris le dialecte local) : rapportage, communication interpersonnelle et externe ;
Habilité à travailler de manière autonome en délivrant des services de qualité (results oriented) ;
Bonne maitrise des outils informatiques notamment Microsoft Office (Word, Powerpoint, Excel, Outlook, internet, etc.). ;
Capacité à travailler en équipe.

Les zones d’intervention du Projet sont présentées ci-après : Antananarivo, Ambovombe, Ihosy, Farafangana, Fianarantsoa, Fort-dauphin, Antsohihy, Morondava, Toliara.
Pour Antananarivo, capitale du pays, le coût de la vie est moyen. De nombreuses écoles sont disponibles et la communication est de plus en plus facilitée par la démocratisation des Technologies d’information. Il est aisé d’obtenir un téléphone avec une connexion Internet (les connexions sont parfois lentes en fonction des quartiers). Il est également facile de trouver du logement pour une personne seule ou en famille, avec une large fourchette de prix pour les loyers. Le phénomène d’insécurité exige un niveau élevé de vigilance dans la vie quotidienne.
Pour les autres chefs-lieux de régions, la situation sécuritaire appelle aussi à une prudence. Les options d’hébergement sont plus réduites mais il est toujours possible de trouver du logement adapté aux besoins fondamentaux. Des infrastructures de télécommunication sont présentes dans tous les chefs-lieux, offrant des possibilités de communication par téléphone et par internet, bien que l’accès à ce dernier soit parfois limité géographiquement.
Cependant, pour Ambovombe, dépourvue de rivières et lacs, la ville est souvent apparentée à la sécheresse. En raison de la sécheresse élevée, Ambovombe est classée comme une zone où le/la volontaire ne devrait pas venir avec sa famille. En compensation de ces conditions difficiles, le/la volontaire recevra un différentiel de bien-être.
De manière générale, les régions d’intervention du Projet offrent un environnement intéressant et enrichissant, mais nécessitent également un niveau avancé de conscience culturelle et plus d’endurance et d’engagement qu’ailleurs pour rendre la vie confortable et abordable. Par conséquent, la flexibilité ainsi que la capacité et la volonté de vivre et de travailler dans des conditions difficiles et potentiellement dangereuses, impliquant des difficultés physiques et peu de confort, sont essentielles.