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Introduction

Pays : MADAGASCAR

Description de la mission :

Contexte et objectifs

Madagascar figure parmi les pays à faible taux de prévalence du VIH, qui est estimé en 2021 à 0,37% chez les adultes âgés de 15-49 ans[1]. Cependant, l’épidémie est concentrée chez les populations clés (travailleuses du sexe, hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et personnes qui s’injectent des drogues) dont le taux de prévalence est supérieur à 5%[2].

Par ailleurs, la prévalence chez les femmes (0,4 %) est supérieure à celle des hommes (0,3 %). Chez les jeunes âgés de 15-24 ans, la prévalence chez les filles est près de trois fois supérieure à celle des garçons (0,14 % versus 0,05 %)[3].

À Madagascar, les femmes ayant accouché dans les 5 ans avant 2021 ont été 89% à avoir bénéficié de soins prénatals, alors que seules 39% avaient accouché dans un centre de santé permettant la prescription d’une prophylaxie antirétrovirale aux nouveau-nés de mère positive au VIH. Ces femmes ont rapporté un manque de tests de dépistage en consultation prénatale puisque seulement 8% en ont bénéficié lors des consultations prénatales à leur dernière grossesse. Au total, à peine 15% des mères séropositives ont bénéficié de traitement antirétroviral à leur dernière grossesse[4].

En 2021, 6 % des femmes ont subi des abus sexuels au cours des 12 mois précédent la revue épidémiologique, alors que ces actes non consensuels représentent un risque accru de transmission du VIH en plus d’être des violations des droits humains. La discrimination et la stigmatisation à l’encontre des populations clés et des PVVIH ne sont pas quantifiées pour Madagascar. Pourtant, elles représentent une barrière à l’accès aux soins et à la prévention sur l’ensemble du continent Africain[5].

Les cas de VIH sont inégalement distribués dans le pays et le nord-ouest du pays et le centre concentrent plus de cas que le reste du pays.

En ce qui concerne l’objectif 2030 de Fast Tract 95-95-95 à Madagascar, la situation en 2023 est respectivement comme suit : 24.39%-24.11%-6.11%[6]

En vue de contribuer à l’atteinte de l’objectif 95-95-95, et dans le cadre de renforcement des capacités des gouvernements, des communautés et des autres parties prenantes pour que les femmes et les filles, les hommes et les garçons, dans toute leur diversité, mettent en pratique et promeuvent des normes sociales équitables et l’égalité des sexes et travaillent ensemble pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe afin d’atténuer le risque et l’impact du VIH, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) fait appel à un.e consultant.e national.e pour faire l’analyse du genre en vue d’une programmation nationale réactive au genre et VIH.

I. CHAMP D’APPLICATION DES TRAVAUX

Objectif général :

L’objectif général de ce recrutement est d’analyser la disparité entre homme et femme et entre différents groupes de population en matière d’accès à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH afin de contribuer au programme de prévention et de riposte nationale équitable et inclusive dans le paysage de lutte contre le VIH à Madagascar.

Objectifs spécifiques :

Les objectifs spécifiques sont :

– Identifier les besoins spécifiques des femmes, des hommes, des jeunes et des groupes de populations clé (LGBT, professionnel de sexe, filles-mères, filles et femmes handicapées) dans la conception des programmes de prévention de VIH, par l’évaluation de leurs besoins particuliers et la réponse à ceux-ci

– Analyser les obstacles psycho-socio-sanitaires et culturelles en matière d’utilisation et d’accès des femmes, des filles et des groupes de populations marginalisées en matière de prévention, de l’utilisation de ses services, de dépistage, aux soins et traitements du VIH

– Comprendre le mécanisme actuel mis en place pour répondre au VIH, en analysant les ressources dont une personne a besoins pour accéder au programme, tout en analysant l’équitabilité de ces ressources pour tous et toutes.

– Proposer des recommandations et stratégies pour réduire la vulnérabilité des femmes, des filles et des groupes de populations marginalisées face au VIH et d’améliorer leur utilisation et accès aux différents services de prévention et de prise en charge du VIH

Description des tâches :

– Procéder à une analyse rapide de l’égalité des sexes dans le domaine du Genre et VIH Sida, en explorant le lien entre l’égalité des sexes et le VIH Sida et sur la manière dont les femmes et les hommes sont touchés ou bénéficient d’interventions dans ce domaine ;

– Faire une analyse documentaire sur les caractéristiques démographiques des femmes, des filles et des groupes de populations marginalisées ainsi que le mécanisme actuel mis en place pour répondre au VIH ;

– Identifier les parties prenantes du domaine de genre et VIH Sida à Madagascar. Ces parties prenantes incluent tous les acteurs étatiques, civiles, PTF et privés à différents niveaux œuvrant et dans le genre et VIH Sida. Ce seront le gouvernement avec les ministères, les associations de femmes ou les ONG/OSCs travaillant dans ce domaine afin de contribuer à la conversation, les dialogues visant à des actions de plaidoirie par la suite ;

– Identifier les principaux engagements nationaux en matière d’égalité entre les hommes et les femmes, afin d’aligner les recommandations sur ces engagements ;

– Réaliser des consultations avec les parties prenantes travaillant dans le genre et VIH Sida afin d’explorer ensemble leurs expériences et leurs perspectives, qui seront pris en compte lors de du développement des recommandations et de la stratégie ;

– Organiser un atelier de présentation et de validation des résultats de l’étude ;

– Faire un rapport final sur les résultats de l’étude.

Les régions/districts concernés par l’analyse sont les suivants[7] :

– Diana : Diégo I et II, Nosy Be

– Analamanga : Commune Urbaine d’Antananarivo

– Atsinanana : Toamasina I et II (RN2 et 5)

Atsimo Andrefana : Tuléar I et II