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1. Domaine d’expertise :
Psychiatrie, psychologie, Santé publique, Science sociale, pédagogie ou un domaine similaire.
2. Objet de la consultation :
1. Coordonner les activités du groupe de travail technique Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSPS) à la Moughataa de Bassiknou, ainsi que les autres groupes de travail thématique au niveau régional,
2. Identifier et partager les connaissances et les meilleures pratiques en matière de développement, de mise en œuvre multisectorielle et évaluation des politiques, plans et lois intéressant la santé mentale. Cela inclut des codes de pratique et des mécanismes de protection des droits de l’homme, conformément à la Convention relative aux droits des personnes handicapées et aux autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme,
3. Assurer la coordination continue des activités ciblées du SMSPS et créer de nouveaux groupes de travail techniques (GTT) en collaboration avec les autres groupes de travail et clusters, notamment les clusters santé et protection,
4. Élaborer du matériel de formation et organiser des activités de renforcement des capacités telles que des formations de formateurs, des formations spécialisées et des initiatives de sensibilisation (séminaires d’orientation, mini-formations, séances d’information, examens de projet) pour les membres du groupe de travail SMSPS, les autres groupes de travail, les clusters et les représentants du gouvernement de la Mauritanie,
5. Réunir ls bases factuelles sur la toxicomanie et ses conséquences, l’usage de la drogue ou autres substances psychoactives sur la base du rigistre et ou d’enquête au prés des hôpitaux, pharmacie ou fournisseurs de produits faisant l’objet de l’étude,
6. Offrir des conseils techniques et des orientations sur les politiques et les activités de terrain des organisations gouvernementales, non gouvernementales et intergouvernementales en matière de santé mentale. Cela inclut la construction ou reconstruction, après une crise, d’un système de santé mentale communautaire prenant en compte les problèmes liés aux traumatismes,
7. Mise en place des unités avancées : Établir des unités avancées de prise en charge des maladies mentales dans chaque moughataa du HEC ciblée par le CERF,
8. Formation des agents : Former les agents de ces unités avancées à l’outil mhGAP de l’OMS.
9. Supervision des unités : Superviser les unités de prise en charge avancée,
10. Sensibilisation des agents de santé : Sensibiliser les agents des structures de santé aux pathologies de la santé mentale pour garantir une détection et une orientation précoces des cas,
11. Sensibilisation et suivi communautaire : Sensibiliser les groupes de soutien communautaire à la santé mentale et suivre leurs activités.
2. Contexte :
La santé mentale correspond à un état de bien-être mental dans lequel les personnes sont en mesure d’affronter les multiples sources de stress de la vie, d’atteindre leur plein potentiel, d’avoir une activité productive et féconde et de contribuer à la vie collective. Les problèmes de santé mentale peuvent survenir à toute étape de la vie et être d’intensité variable, allant d’une détresse légère et passagère à de graves troubles mentaux accompagnés de handicaps psychosociaux.
Au sud-est de la Mauritanie, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière malienne, se trouve le camp de réfugiés de Mbera. En 2012, lorsque les troubles insurrectionnels ont éclaté au Mali, des milliers de personnes ont fui vers la Mauritanie voisine dans l’espoir d’y trouver la sécurité qu’ils avaient perdue dans leur pays. Une décennie plus tard, des réfugiés continuent d’arriver dans le camp.
En 2023, la Mauritanie a fait face à un afflux de plus de 55 000 arrivées, poussé par la détérioration de la situation sécuritaire au Mali voisin – une augmentation significative par rapport à 2022 (12 000 arrivées).
Au 29 février 2024, la région de Hodh Chargui, dans le sud-est de la Mauritanie, près de la frontière avec le Mali, accueillait environ 181 000 Maliens, dont 99 000 dans le camp de Mbera. .
Tous ceci impose un grand stress psychologique et social aux individus, aux familles et aux communautés qui les subissent. La façon dont ces communautés ressentent et réagissent au deuil, à la douleur, à la désorganisation et à la violence, peut varier sensiblement et affecter leur santé mentale et leur bien-être psychosocial ou faire augmenter le risque qu’ils développent des problèmes de santé mentale.
Dans ces situations de déplacement massif, les structures communautaires normales et traditionnelles sont disloquées, telles que la famille élargie et les réseaux communautaires informels, qui soutiennent habituellement le bien-être communautaire. Ceci entraîne des problèmes sociaux et psychologiques ou aggrave même les problèmes préexistants, mais dans les situations d’urgence, des initiatives et des mécanismes nouveaux surgissent parfois, qui peuvent entraîner l’apparition de nouveaux leaders qui seront représentatifs ou non de tous les membres de la communauté.
Au vu de cette situation d’urgence créée par la recrudescence du conflit armé au Mali depuis le coup d’Etat de 2020, l’OMS à travers son management à juger urgent de recruter un point focal en charge de la Santé mentale et soutien psychosocial (SMSPS) dont l’objectif principal sera de contribuer d’une part à procurer une réponse humanitaire qui soit bénéfique pour la santé mentale et le bien-être psychosocial pour les communautés affectées ceci par une approche SMSPS et d ‘autre part à la réalisation des activités dont le but essentiel est d’améliorer la santé mentale et le bien-être psychosocial des communautés affectées ceci par des interventions SMSPS.
4.Résultats attendus :
1. Une meilleure organisation et efficacité des groupes de travail techniques sur la santé mentale et le soutien psychosocial (SMSPS) au niveau régional, avec des actions coordonnées et alignées sur les objectifs communs ;
2. Une amélioration des politiques, plans et lois relatifs à la santé mentale, avec une mise en œuvre plus efficace et une meilleure protection des droits de l’homme, conformément aux normes internationales ;
3. Une coordination renforcée entre les différents groupes de travail et clusters, permettant une réponse plus intégrée et cohérente aux besoins de santé mentale et de protection ;
4. Des professionnels mieux formés et équipés pour répondre aux défis de la santé mentale, grâce à des programmes de formation complets et des initiatives de sensibilisation efficaces ;
5. Des politiques et des activités de terrain plus efficaces et adaptées aux besoins locaux, avec une meilleure prise en compte des traumatismes et des besoins de santé mentale communautaire ;
6. Des unités de prise en charge des maladies mentales opérationnelles dans chaque moughataa ciblée, offrant des services spécialisés et accessibles aux populations locales ;
7. Des agents de santé formés à l’outil mhGAP de l’OMS, capables de fournir des soins de santé mentale de qualité et de répondre aux besoins des patients de manière appropriée ;
8. Une supervision continue des unités de prise en charge avancée, garantissant la qualité des services et l’adhésion aux protocoles établis ;
9. Une meilleure détection et orientation des cas de santé mentale par les agents de santé, grâce à une sensibilisation accrue et une formation continue ;
10. Des groupes de soutien communautaire actifs et engagés dans la promotion de la santé mentale, avec des activités suivies et évaluées régulièrement pour assurer leur efficacité.
5. Qualifications, expérience, compétences et langues
Qualifications :
Essentiel
Diplôme de master en psychiatrie, psychologie, Santé publique, Science sociale conseil, pédagogie ou dans un domaine similaire obtenu dans un établissement d’enseignement accrédité.
Souhaitable :
Diplôme de doctorat en psychiatrie, psychologie, Santé publique, Science sociale , pédagogie ou un domaine similaire obtenu dans un établissement d’enseignement accrédité.
Expérience :
Essentiel :
10 ans d’expérience professionnelle pertinente dans la coordination des activités liées à la Santé mentale et ou soutien psychosocial.
Souhaitable :
⦁ Expérience dans la réponse en SMSPS dans le contexte humanitaire ;
⦁ Expérience de travail dans un contexte de conflit humanitaire ;
⦁ Expérience les acteurs humanitaires avec les agences de l’ONU, les organisations internationales et organisations de la société civile, les bailleurs et les ministères techniques pertinents ainsi que le gouvernement ,
Compétences et connaissances:
Compétences essentielles :
⦁ Produire des résultats de qualité
⦁ Favoriser l’intégration et le travail en équipe
⦁ Habilité à communiquer clairement et de façon concise, oralement et par écrit
⦁ Respecter et promouvoir les différences individuelles et culturelles
Compétences et connaissances fonctionnelles :
⦁ Connaissance de l’organisation de la pyramide des structures de santé nationale
⦁ Compétences dans le domaine de l’épidémiologie de terrain
⦁ Excellente connaissance des applications Microsoft Office.
Langues et niveau requis (Elémentaire/Intermediaire/Expert) :
Essentiel: Connaissance experte du Français.
Désirable: Connaissance intermédiaire de l’Anglais.
Atout : Connaissance des langues nationales de la Mauritanie et de l’arabe.
6. Lieu d’affectation :
Toutes les régions du pays.
7. Voyages :
Missions de collectes de terrain au niveau régional sur la base de la revue documentaire et sur l’analyse de la situation humaniotaire au niveau de Bassiknou.
8. Rémuneration et budget (coûts de voyages non-compris):
a. Rémuneration:
Le/la consultant.e sera recruté.e à l’équivalent du grade de NOB de la grille salariale des Nations Unies, applicable aux cnsultants en vigueur.
b. Durée du contrat :
Six (6) mois
Level of Education: Bachelor Degree
Work Hours: 8
Experience in Months: No requirements