Qualifications

Contexte

Le projet SLPs-Gabon s’article au tour de trois composantes dont celle portant sur la gestion des connaissances à travers laquelle le Gabon, à l’instar de la Jamaïque et du Sri Lanka, doit faire le nécessaire pour disposer d’une législation adaptée au contexte national en ce qui concerne l’élimination de l’utilisation des produits cosmétiques éclaircissants pour la peau contenant du mercure. La conduite d’une enquête de prévalence et de connaissances, aptitudes et pratiques (cap) au Gabon constitue un des préalables pour disposer des données factuelles sur les pratiques de la dépigmentation artificielle de la peau.
Les résultats obtenus au terme de cette enquête seront capitalisés pour conduire l’ensemble des activités qui se rattachent à la sensibilisation mondiale accrue grâce au soutien politique (résultat 3.1.1) du projet.
Placée sous la responsabilité du Ministère de la Santé à travers l’Agence du Médicament, agence d’exécution du Projet SLPs-Gabon, cette activité pourra faire recourt à un consultant recruté selon les procédures en vigueur à l’OMS. Le bureau pays de l’Oms au Gabon, en sa qualité d’agence d’exécution avec BRI, apporteront l’appui nécessaire à l’atteinte des résultats attendus. Le Ministère en charge de l’environnement, Point Focal National de la Convention de Minamata, jouera un rôle essentiel tout au long du processus.

Objectifs

L’enquête a pour objectif de mettre à la disposition du comité de pilotage du projet, toutes les informations factuelles nécessaires non seulement à la prise d’une réglementation pour éliminer l’usage des produits cosmétiques éclaircissant contenant du mercure au Gabon, mais aussi à la sensibilisation des populations exposées. Il s’agira notamment de répondre scientifiquement aux questions suivantes :
Quelle est la fréquence de la dépigmentation volontaire (DV) dans la population gabonaise, quelles sont les facteurs de risque de cette pratique, quelles sont les connaissances et perceptions des populations en la matière ?

Déroulement de la mission

Il s’agira d’une enquête observationnelle transversale descriptive et analytique suivant deux approches (quantitative et qualitative) conduite sous l’autorité de l’Agence du Médicament assistée de l’OMS et de BRI.
L’ensemble des 9 provinces du Gabon, les ménages, les cabinets de dermatologies et les différents salons (instituts) d’esthétiques et/ou de coiffures serviront de cadre et lieux de l’étude.
Les outils de collecte de données seront des questionnaires élaborés (approche quantitative) et des entretiens enregistrés (approche qualitative) pour :
• Identification socio-économique (Age, niveau d’éducation…) et DV
• Identification des éléments sur les connaissances sur DV
• Identification des éléments liés aux attitudes sur DV
• Identification des éléments liés aux pratiques sur DV
Un guide d’entretien sera élaboré par le Consultant et mis à la disposition de tous les enquêteurs après validation par le comité de pilotage du projet SLPs Gabon.

Résultat attendu 

Un rapport contenant toutes les informations factuelles sur la dépigmentation volontaire notamment la prévalence, les déterminants, les produits de la dépigmentation en circulation, la répartition par tranche d’âge et par sexe, statut social et matrimonial des personnes exposées, les circuits d’approvisionnement, une cartographie des zones ou toute autre données ou illustration (images, coordonnée géo référencées,…) jugées pertinentes.
Une interprétation scientifique des résultats ainsi que les recommandations et orientations visant à renforcer la lutte contre l’élimination formelle de la pratique de blanchiment de la peau par les cosmétiques contenant du mercure au sein de la population gabonaise doit constituer une partie non moins prépondérante du rapport au même titre que des stratégies de communication pour améliorer les connaissances sur l’impact de l’utilisation du mercure dans le blanchiment de la peau.
Les conclusions de l’enquête, objet du rapport, seront présentées au Comité de pilotage et à l’OMS au cours d’une réunion/atelier plénier planifiée pour son adoption.

Population de etude
L’enquête concerne toutes les personnes de deux sexes, âgées de 15 ans et plus, de toutes nationalités confondues, vivant dans les ménages ordinaires (les ménages collectifs seront exclus, notamment les internats, les hôtels, les casernes, les prisons).
Tous les sujets inclus (hommes et femmes) seront interrogés.

Materiel de mission
Les outils de collecte de données seront, en plus des questionnaires élaborés (approche quantitative), des entretiens enregistrés et photographies (approche qualitative). Selon les disponibilités financières du projet, la logistique sera assurée selon les procédures en vigueur à l’OMS. Pour cette raison, l’expression des besoins sera préalablement formulée et validée.

Transport 

Pour faciliter l’acheminement de mission sur certains sites, des facilités de transport peuvent être pourvues selon les procédures applicables à l’OMS.

Consultant (SSA)

Un consultant principal (SSA) conduira l’enquête dans la période du 15 Février au 15 avril 2024, sous la supervision du Comité de pilotage du projet SLPs Gabon.
Sa méthodologie de travail va s’articuler autour d’une approche quantitative de collecte des données au sein de chacun des sites urbains retenu [trois zones à couvrir permettant ainsi de représenter différents profils sociodémographiques : quartier résidentiel (aisé et moyen), quartier populaire et quartier périphériques.] Chaque quartier sera divisé selon l’espace géographique et les affinités de sa population en secteur de dénombrement (SD). Au sein de chaque SD, un point de chute sera défini et assigné à l’avance aux équipes d’enquêteurs. A partir de ce point, chaque enquêteur se dirige vers une direction et procède à l’enquête porte à porte.
Huit binômes d’enquêteurs (1 professionnel de santé ou de l’environnement de sexe masculin et un professionnel de sexe féminin) appuieront le consultant envers qui ils recevront mandat d’administrer le questionnaire au niveau de chaque SD.
Le choix des ménages à interroger devra se faire selon une règle dite de la main droite (où chaque binôme d’enquêteurs suit sa main droite) et contacte les ménages en respectant un pas de sondage qui sera défini dans chaque SD et ménages pour chaque entretien effectué.
Dans les immeubles, il ne se fera que 4 entretiens par bloc d’habitation en procédant par un tirage aléatoire après avoir pris connaissance du nombre d’appartements dans chaque bloc ou immeuble. Ces mesures permettent de minimiser les influences du voisinage sur les réponses et éviter tout biais inconnu concernant les habitudes par le voisinage.
Au niveau de chaque foyer retenu, il sera choisi au maximum une personne de sexe masculin et une personne de sexe féminin.
En milieu rural, un pas de sondage sera calculé selon l’effectif à enquêter et le nombre de foyers composant la localité choisie.
Le questionnaire sera rempli par les enquêteurs aux domiciles des personnes enquêtées.
La méthodologie de l’enquête sera aussi qualitative en ce qu’elle sera réalisée aussi sous forme de focus Groups et d’entretiens individuels en face à face au sein des cabinets de dermatologies ou de toute autres structures pertinentes choisies pour l’étude. Elle comportera :
• Deux focus groupes composés de 8 à 12 femmes d’une part et 8 à 12 hommes, choisis parmi la population cible qui est constituée de toutes les personnes âgées de 15 ans et plus vues en consultations dans les cabinets de dermatologies.
• Ces focus groupes seront réalisés dans un échantillon représentatif de la situation nationale qui pourrait être définit essentiellement à Libreville (Owendo-Libreville-Akanda-Ntoum), Port Gentil, Franceville-Moanda, Oyem-Bitam, Makokou ;
• Des entretiens individuels avec les professionnels de santé (dermatologues) à (Owendo-Libreville-Akanda-Ntoum), Port Gentil, Franceville-Moanda, Oyem-Bitam, Makokou.
• Des entretiens individuels des responsables professionnels des salons d’esthétiques et/ou de coiffures dans les zones pertinentes.

Qualifications, expérience, compétences et langues

Diplômes et qualifications

Essentiel : Pour conduire cette étude, le Consultant (SSA) devra justifier au minimum du premier diplôme universitaire (licence) dans l’un des domaines suivants épidémiologie, sociologie, anthropologie ou toute autre discipline apparentée.
Souhaitable : une expertise en épidémiologie, sociologie, anthropologie ou de toute autre discipline apparentée

Expérience professionnelle

Essentielle : Justifier d’une expérience antérieure d’au moins 2 années dans la conduite d’études de type CAP dans le domaine de la santé publique et de préférence en Afrique subsaharienne Justifier d’aptitude à coordonner des équipes d’enquêteurs multisectoriels. Avoir des connaissances dans la rédaction de rapports d’études
Souhaitable :    Avoir une expérience avec une organisation internationale du système des Nations Unies ou une ONG Internationale serait un atout.

Compétences fonctionnelles

• voir une bonne capacité d’analyse, de négociation,
• Avoir une capacité de planification et de gestion,
• Avoir une bonne capacité rédactionnelle,
• Être en mesure de respecter les délais et
• Être capable de travailler dans un environnement multiculturel

Connaissances linguistiques

Avoir une bonne maîtrise du français,

Connaissances informatiques

• Avoir une bonne connaissance de l’utilisation des logiciels informatiques dans l’analyse des données qualitatives
• Avoir une bonne capacité d’utilisation des logiciels informatiques (Word, Excel, Power Point), des technologies de l’information et des logiciels de gestion de base de données.

Contrat et remunération

Le consultant (SSA) sera recruté au grade NOB suivant le barème du système des Nations Unies au Gabon pour une période initiale de deux mois avec possibilité de renouvellement.

Les candidatures féminines sont fortement encouragées.
Il s’agit d’un recrutement national.

Additional Information 

• This vacancy notice may be used to identify candidates for other similar consultancies at the same level.
• Only candidates under serious consideration will be contacted.
• A written test may be used as a form of screening.
• If your candidature is retained for interview, you will be required to provide, in advance, a scanned copy of the degree(s)/diploma(s)/certificate(s) required for this position. WHO only considers higher educational qualifications obtained from an institution accredited/recognized in the World Higher Education Database (WHED), a list updated by the International Association of Universities (IAU)/United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO). The list can be accessed through the link: http://www.whed.net/. Some professional certificates may not appear in the WHED and will require individual review.
• The WHO is committed to creating a diverse and inclusive environment of mutual respect. The WHO recruits and employs staff regardless of disability status, sex, gender identity, sexual orientation, language, race, marital status, religious, cultural, ethnic and socio-economic backgrounds, or any other personal characteristics.
• The WHO is committed to achieving gender parity and geographical diversity in its workforce . Women, persons with disabilities, and nationals of unrepresented and underrepresented Member States (https://www.who.int/careers/diversity-equity-and-inclusion) are strongly encouraged to apply.
Persons with disabilities can request reasonable accommodations to enable participation in the recruitment process. Requests for reasonable accommodation should be sent through an email to reasonableaccommodation@who.int
• WHO has zero tolerance towards sexual exploitation and abuse (SEA), sexual harassment and other types of abusive conduct (i.e., discrimination, abuse of authority and harassment). All members of the WHO workforce have a role to play in promoting a safe and respectful workplace and should report to WHO any actual or suspected cases of SEA, sexual harassment and other types of abusive conduct. To ensure that individuals with a substantiated history of SEA, sexual harassment or other types of abusive conduct are not hired by the Organization, WHO will conduct a background verification of short-listed candidates.
• Please note that WHO’s contracts are conditional on members of the workforce confirming that they are vaccinated as required by WHO before undertaking a WHO assignment, except where a medical condition does not allow such vaccination, as certified by the WHO Staff Health and Wellbeing Services (SHW). The successful candidate will be asked to provide relevant evidence related to this condition. A copy of the updated vaccination card must be shared with WHO medical service in the medical clearance process. Please note that certain countries require proof of specific vaccinations for entry or exit. For example, official proof /certification of yellow fever vaccination is required to enter many countries. Country-specific vaccine recommendations can be found on the WHO international travel and Staff Health and Wellbeing website. For vaccination-related queries please directly contact SHW directly at shws@who.int.